Questions & réponses sur la campagne de rachat du Cercle
Tout d’abord, le seuil minimal de 85.000€ que nous avons fixé semble tout à fait raisonnable. Notre confiance s’appuie, d’une part, sur les statistiques de la Fondation Roi Baudouin qui affiche un taux de réussite de 99% des projets qu’elle soutient et, d’autre part, sur le succès des deux campagnes récentes aux enjeux proches qui nous ont servi de modèle et qui ont largement dépassé leur objectif : celle du Cinéma Nova à Bruxelles et celle de la Cafétéria Collective Kali dans le centre de Liège. Toutes deux ont permis aux usager·ère·s d’acheter le bâtiment qu’ils et elles occupent.
Comme les dons font l’objet d’une réduction d’impôt, il n’y aura pas de marche arrière, ni de remboursement possible si ce seuil minimal n’est pas atteint. Dans une telle situation, la Fondation Roi Baudouin accompagnerait le Cercle du Laveu dans la redirection des fonds vers une structure ou une association dont les objectifs seraient similaires à l’objet de notre campagne.
Ainsi, dans ce cas de figure, la structure porteuse et future propriétaire, la Fondation Mur par Mur pourrait très affecter l’argent récolté à un autre projet immobilier, toujours à destination de collectifs ou associations qui développent des activités collaboratives et non lucratives et donc, potentiellement, un autre bâtiment où reloger la programmation du Cercle.
Un document spécifique à ce sujet est téléchargeable ici pour le personnes physiques et les indépendants:
Un second propre aux sociétés sera bientôt disponible. En attendant n’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions à ce sujet.
Pas encore, mais nous y travaillons. Une réponse précise ne devrait pas tarder et pourrait même être encore plus avantageuse pour les résidents français, par exemple. Donc un peu de patience pour celles et ceux qui sont dans le cas.
Le propriétaire souhaitant vendre en un seul lot les n°43 (une maison occupée actuellement par l’ASBL Service social du Laveu) et n°45 (le bâtiment que nous occupons) de la rue des Wallons, nous avons dû nous positionner comme acheteurs des deux bâtiments. Nous n’occuperons pas la maison du n°43, que nous louerons à une ou plusieurs autres associations engagées sur la plan social ou culturel à Liège. Un projet de co-achat est aussi envisageable. Des idées circulent mais toutes les suggestions sont encore les bienvenues.
N’hésitez pas à nous contacter à ce sujet. Quoi qu’il en soit, le Service social, désireux de déménager et d’intégrer le projet Passage 59, reste l’occupant privilégié du n°43 tant qu’il n’a pas été relogé dans l’enceinte de Don Bosco (projet Passage 59 – voir ci-dessous).
La coopérative immobilière Passage 59 nous a proposé de relocaliser nos activités dans une salle polyvalente au sein de l’îlot concerné par son projet de rénovation. Nous n’avons toutefois pas pu honorer cette invitation pour les raisons suivantes :
- La vente imminente du bâtiment que nous occupons au n°45 de la rue des Wallons ne nous permettait pas de continuer nos activités en attendant la réalisation de cette salle polyvalente prévue dans une phase encore incertaine d’un chantier très ambitieux. L’interruption de nos activités pendant une durée indéterminée risquait ainsi de compromettre la pérennité de notre collectif composé de bénévoles.
- Le projet de salle polyvalente impliquant de nombreux autres acteurs et actrices, nous n’avions, à ce stade, aucune garantie que les infrastructures et la cohabitation seraient compatibles avec nos besoins et notre mode de fonctionnement collectif (ou d’autogestion*).
*L’autogestion est une forme d’organisation collaborative et horizontale des modes de travail et des prises de décision. Chaque membre du groupe peut ainsi s’impliquer activement et assumer les responsabilités relatives à la programmation du lieu, mais aussi au soin et à la gestion du bâtiment.
Pour imaginer ce projet de rachat, nous avons étudié sérieusement plusieurs pistes dont celle de la coopérative. Nous avons d’ailleurs rencontré plusieurs coopératives immobilières liégeoises. Deux facteurs, nous ont toutefois décidés à privilégier une direction alternative.
- D’abord, nous voulions expérimenter un autre rapport à la propriété, à savoir une propriété d’usages** et trouver une forme juridique qui rende la vente quasi impossible, garantissant la transmission du bâtiment à d’autres usager·ère·s dans la cas où l’asbl Cercle du Laveu y cesserait ses activités.
- Ensuite, nous voulions garder un horizon où, à la fin du remboursement d’un crédit hypothécaire, le bâtiment serait libéré de certaines charges et l’économie qui en découle serait rediscutée. La Fondation Mur par Mur permet d’envisager, cette perspective comme un moment de discussion collectif là où les coopératives immobilières envisagent généralement le payement d’un loyer « à vie » pour alimenter un fond qui leur permet de couvrir des frais de fonctionnement et investir dans d’autres projets d’achat. Ce qui est tout à fait honorable mais qui n’est pas notre objectif.
Nous emprunterons donc la voie qui a été ouverte pour sauver la Cafétéria Collective Kali : la Fondation « Mur par Mur »*** a spécifiquement été constituée pour extraire des bâtiments du marché immobilier et les mettre à disposition de collectifs et associations. Concrètement, c’est cette Fondation qui achètera le Cercle pour en rétrocéder l’usage à notre asbl, via un bail de 99 ans (une emphytéose). Ce montage met le bâtiment à l’abri du marché spéculatif sur le long terme et garantit un usage du lieu communautaire pour plusieurs générations.
**La propriété d’usage d’un bien est une forme de propriété légitimée par l’usage de ce bien, plutôt que par la détention d’un titre de propriété marchand. Ce sont donc les usager·ère·s qui déterminent l’avenir du lieu, sans pour autant le posséder.
***La Fondation Mur par Mur a pour objet social de « sortir durablement des biens immobiliers du marché spéculatif et en confier l’usage à des collectifs ou personnes œuvrant à, et soutenant la transformation sociale dans une optique de solidarité, d’écologie politique, sociale et populaire, ainsi que de lutter contre toute forme de domination et de discrimination ».