L’adolescence : c’est la beauté d’une révolte sans cesse renouvelée, c’est l’absolu au coin de chaque rue, c’est l’angoisse pour rien du tout, et en même temps l’innocence perpétuée face au tragique… C‘est aussi un âge nouveau, plus neuf que le cinéma lui-même : s’il n’y a pas de films anciens qui la montrent comme une catégorie à part, c’est que l’adolescence n’existait pas il n’y a pas si longtemps. L’adolescence est une invention moderne, une nouvelle catégorie de consommateurs dont la psychologie fait beaucoup fantasmer. Mais pour le cinéma c’est aussi une source précieuse de personnages puissants qui attirent l’empathie et qui brouillent, génération après génération, les frontières de la morale.