On ne se baigne jamais deux fois dans la même eau, disait déjà Eddy Barclay faisant référence aux piscines des villas tropéziennes de ses nombreux amis. S’inspirant librement d’Héraclite, il oubliait probablement de sous-entendre que de notre gestation au sanatorium en passant par les beaux après-midi d’été et nos souvenirs bleutés de piscines scolaires, nous faisons trempette à trente-six occasions au cours de notre vie.
Le cinéma étant en soi une expérience immersive et le printemps une période se prêtant on ne peut mieux aux batifolages aquatiques, c’est sans hésiter une seconde devant le grand plongeoir que le Cercle propose de vous jeter dans huit sortes d’eaux différentes. Profondes et tumultueuses quand elles se font l’écho des ambiguïtés du désir, Mystérieuses lorsqu’elles charrient un noyé, joyeuses ou troublées, abstraites comme une partie de water-polo ou s’affronteraient des idéaux politiques, prosaïques comme une piscine californienne entourée d’une pelouse bien coupée…
Enfilez vos plus beaux slips de bain, laissez-vous éclabousser : c’est baignade au Cercle, appel à ceux qui savent encore nager.