Au tout début de l’aventure de programmation autour du thème RADIO, on se disait que ça serait tout de même excitant d’explorer la manière de faire vivre le regard en ne s’adressant qu’à l’oreille. Se déroulait – à l’horizon des rêves les plus fous de certain·e·s d’entre nous – une conduite presque entièrement composée d’objets sonores. Une perspective choisie qui présupposait aussi que la radio partait battue d’avance face à une image qui gagnerait sans cesse en puissance. Et un choix qui laisserait peut-être trop peu de place à une vision / version de la RADIO par un autre medium qu’elle-même. Finalement, et au travers de cinq moments radiophoniques, deux concerts et dix films, cette tentative : capter les variations de tonalités et de fréquences d’une RADIO qui prête à rire, à pleurer et à penser, qui documente, crée, chatouille notre imaginaire, trompe parfois notre oreille et raconte aussi ce que peut produire la libre parole sur l’histoire de nos vies.